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Salim KHELIF
I. INTRODUCTION
1.
Définition : ulcère peptique (anglo-Saxons) ; maladie de Cruveilhier des Français.
- Affection
bénigne, plurifactorielle, chronique, évoluant spontanément par poussées
séparées par des périodes de rémission + ou – langues, émaillée parfois
par des complications.
- Caractérisée
par la présence d’une perte de substance amputant la musculeuse qui est transformée dans un bloc
scléreux.
2. Intérêt :
- affection fréquente, plurifactorielle.
- la mise en évidence de l’HP a révolutionné le
concept de la MUGD et son trt.
- Dg facile : endoscopie qui permet d’affirmer
l’ulcère et préciser ses caractéristiques, confirmer l’existence de l’HP et
d’éliminer une néoplasie par les biopsies.
- Pronostic : affection bénigne mais peut être
émaillée de complications.
- trt bien codifié.
II. EPIDEMIOLOGIE
1.
Fréquence :
- Maladie
fréquente mais sous estimée
- La prévalence de MUD est 10 % ; et l’incidence
chez l’adulte 0,2/100/an
- MUG :
3-4 fois moins fréquent que MUD.
2. Evolution dans le
temps :
- A
partir de 1970 dans les pays développés l’incidence a progressivement
baissé, incidence considérablement diminuée parallèlement à celle de
l’infection à HP dans les pays industrialisés.
- Dans
les pays sous développés l’incidence de MUGD serait en augmentation.
3. Age :
·
UD : Affection de sujet jeune dans les pays sous-développés.
·
UG : rare avant l’âge de 40ans, la fréquence
augmente avec l’âge avec un pic entre 55 et 65 ans.
·
Elle devient de + en + une maladie des personnes âgées
dans les pays occidentaux.
4. Le sex-ratio : H/F de MUD : 2-4 et tend à ¯ et de se rapprocher de celui de MUG
(1/1).
III. PHYSIOPATHOLOGIE
PHYSIOPATHOLOGIE
ET FACTEURS ETIOLOGIQUES :
A. Mécanisme
de l’ulcérogénèse : à l’état normal il existe un équilibre entre les facteurs
d’agression et les facteurs de défense.
A.1 les facteurs
d’agression :
1. la sécrétion
acide : la sécrétion acide est un facteur agressif :
a. au cours de
l’UD :
- pas d’UD si le DAM
<11mmol/h (13mmol/l chez d’autres études)
- la sécrétion acide
basale est chez 10-40% des UD (résultat de l’action du vague
sur les C pariétales), même sans augmentation de la masse cellulaire pariétale
(MCP).
- la ¯
de la sécrétion acide basale accélère la cicatrisation et prévient les
récidives
- 50% ont une sécrétion
acide nocturne
- anomalies de la réponse
sécrétoire acide aux différents stimuli (gastrine, histamine, insuline…) :
réponse sécrétoire acide excessive chez 50% des UD
- la réponse acide aux
repas est prolongée chez les UD (60%) et reste élevée pdt 3 à 5h après les
repas par rapport aux sujets normaux.
Ces anomalies de
sécrétion acide sont la conséquence de :
- de
la masse cellulaire pariétale (MCP) (double que chez les sujets normaux) en
rapport avec une prédisposition génétique, des facteurs environnementaux
(tabac…), des facteurs hormonaux…
-
de la sécrétion interdigestive et de la sécrétion postprandiale prolongée.
- sensibilité plus
importante de la C pariétale à la stimulation gastrinique.
- libération
postprondiale excessive de gastrine
- déficit des mécanismes
inhibiteurs de la sécrétion gastrinique par réponse altérée à la distension
gastrique ou par lésions inflammatoires (HP, aspirine)
b. au cours de
l’UG : la SGA est normale ou ¯
- MCP ¯
avec une atrophie glandulaire
2.
la sécrétion peptique :
2 types secrétés par l’estomac et le duodénum : type I secreté par les C
principales et type II secrété par les C glandulaires cardiales, C oxyntiques,
antrales et brunneriennes
-
chez l’UD la sécrétion peptique basale est, avec une activité mucolytique 4 à
6x > Nle
-
la pepsine potentialise l’effet ulcérogène de l’acide
3.
troubles de la motricité :
UD : l’accélération de la vidange
gastrique associée parfois à des troubles de la motricité duodénale (¯ péristaltisme duod et du péristaltisme rétrograde)
UG : La stase gastrique et/ou le reflux
duodénogastrique sont des facteurs ulcérogènes.
4.
Radicaux libres oxygénés : GB et macrophages tissulaires, lors de la phase
aigüe de MUGD ® secrètent
RLO®
peroxydation des lipides ® mort
cellulaire.
5. rôle du NO :
- le NO,
synthétisé par les C inflammatoires grâce à la NOS, est impliqué dans le
mécanisme de gastro protection par son
effet vasodilatateur et modulateur de la SGA.
- Mais des
quantités excessives de NO peuvent jouer un rôle dans l'ulcérogènes par le biais
de la gastrite à HP en association à l’action des radicaux libres.
6. Métaplasie
gastrique du bulbe : l’UD se développe sur une plage de métaplasie
gastrique
La MGB est la présence d’un contingent de C de type
gastrique (PAS+) dans le duodénum suite à l’exposition à une quantité
importante d’acide et de pepsine, elle persiste même après cicatrisation de
l’UD.
Pas de MGD si hyposécrétion acide gastrique, elle
est tjrs présente et plus étendue dans les états d’hypersécrétion acide.
L’HP ne peut coloniser que l’épithélium de type
gastrique.
La MGB est une condition nécessaire mais pas
suffisante pour l’apparition d’un UD.
A.2 Facteurs de
défense :
1. la barrière muco
bicarbonatée :
a. le
mucus : couche continue, d’épaisseur
variable qui couvre l’épith de surface gastrique et duodénal, de consistance viscoélastique
composé de glycoprotéines et de phospholipides qui lui confèrent des propriétés
hydrophobes, réduisant la diffusion des ions H+ par 10.
UG :
le mucus est formé d’une proportion de glyoPr de faible PM altérant ses
propriétés viscoélastiques et devient plus faible et moins résistant à
l’érosion, ainsi la perméabilité aux ions H+ est double.
UD :
ces anomalies sont moins importantes.
b. HCO3- : la régulation de la sécrétion HCO3-
gastrique se fait en 3 phases : céphalique (vagale et
sympathique), phase gastrique (la distension gastrique et l’acidité) la phase
duodénale (l’acidification duodénale).
Le
facteur principal stimulant la sécrétion HCO3- duodénale
est l’acide intraluminal, ainsi que d’autres stimuli (PGE, PGA, certaines
hormones : VIP…)
Au
cours de l’UD la sécrétion HCO3- basale en réponse à
l’acide et aux PG est ¯
au niveau du duodénum proximal.
Certains
facteurs (tabac, AINS…) inhibent la sécrétion HCO3- au
niveau de la région proximale du duodénum et non distale avec HCO3-
gastrique normal.
L’éradication
d’HP chez l’UD
la sécrétion basale et induite par l‘acidification.
2.
l’épith de surface :
toute atteinte épith favorise la survenu de processus inflam favorisant les
lésions épith.
Cette
barrière est formée par les cellules apicales, des complexes jonctionnels et
des médiateurs locaux dont l’EGF.
Cette
barrière cellulaire peut être affectée par le processus inflammatoire
(infection à HP, AINS, alcool…).
Les
C épith présentent 2 mécanismes de transport au niveau de la Mb basale : H+/Na+
et Cl-/HCO3-, les ions H+ pénétrés
sont rejetés contre un ion Na+.
En
cas d’ulcère il y a une ¯
de sécrétion de mucus, de HCO3- avec ouverture des
complexes jonctionnels entrainant une perméabilité favorisant la survenue de l’ulcère
3.
Mécanisme de réparation-restitution épithéliale :
-
1ère étape : si solution de continuité ® glissement des cellules
avoisinantes ®
comblement de la brèche.
-
2ème étape : multiplication des cellules épith : sous contrôle
endocrine, paracrine et nerveux mettant en jeu de nbreux facteurs trophiques
(EGF, TGFa,
IGFI…).
Multiples
facteurs peuvent inhiber cette prolifération : AINS, ¯ du flux sg, tabac et
l’hypersécrétion acide.
- 3ème
étape : le processus inflam de réparation. Si cette ligne de défense est
déficiente ® évolution vers l’ulcère chronique.
4.
Flux sanguin muqueux :
Le
FSM représente une protection contre les agressions de la muq et permet la
cicatrisation en cas de lésion. Il assure la trophicité des C épith et
l’épuration des éléments rétrodiffusés.
Les
C pariétales secrètent à leur pole basale des HCO3- en
qtt équivalente aux H+ secrété par le pole apical, ces ions HCO3-
sont captés par le flux capilaire
et transportés vers la région sous épith et qui diffusent dans les C de surface
puis secretés activement dans la lumière gastrique.
5.
Rôle des prostaglandines :
les PG ont un rôle protecteur :
-
inhibent la sécrétion gastrique acide par inhibition de l’adenyl cyclase
-
stimulent la sécrétion de mucus et des HCO3-
-
le
flux sanguin muqueux
B.
Facteurs
étiologiques :
a)
HP et MUGD :
- Cours HP : Bactériologie,
Epidémiologie, Diagnostic, Mécanisme des lésions
- Arguments pour le rôle de HP dans la
MUGD :
·
HP + è RR x 4 pour MUD ; et x 3 pour
MUG.
·
La présence d’une gastrite à HP a une valeur prédictive
importante pour le développement d’un ulcère.
·
HP est trouvé dans 80-90% de MUGD ; mais minorité
de patients infectés vont développer une MUGD.
·
Evolution de la MUGD après éradication de HP è argument le plus convaincant
La responsabilité de HP a été impliquée dans la
plupart des 3 facteurs physiopath (agression, défense, réparation)
2. Facteurs
alimentaires et toxiques
2.1 Tabac :
- Le
tabac est incriminé dans la pathogénie de la MU, il augmente le risque
seulement chez les HP+
- Mécanismes
:
Ü
¯ de : [EGF] salivaire,
sécrétion HCO3, du flux sanguin,
Ü
de : SGA, reflux
duodénogastrique, la gastrinémie et du pepsinogène I.
- En
cas d’éradication de l’HP, le tabac n’augmente pas le risque de récidive
2.2 Alcool : l’alcool
est un puissant stimulant de la gastrine et par conséquent de la SGA, son
application à des concentrations élevées sur la muqueuse peut entrainer des
lésions mais son rôle dans la MU n’est pas prouvé.
2.3
Alimentation :
Une alimentation riche en son de blé serait associée à une moindre incidence de
récidive ulcéreuse par le biais d’une sécrétion d’EGF salivaire et d’un
ralentissement sur la vidange gastrique. Les acides gras polyinsaturés
augmenteraient la résistance duodénale à l’acide.
2.4 Médicaments
gastrotoxiques :
2.4.1 Aspirine :
- Favorise
MUG, le risque avec quantité prise par
semaine
2.4.2
Corticoïdes :
- Pas
d’association è CTC au long cours ne justifie
pas prescription des IPP.
- le risque de MUGD liées aux
AINS.
2.4.3 AINS : Peuvent induire des UG (RR x 5) de
novo ou réactiver une MUGD.
-
les AINS inhibent les 2 isoformes Cox 1 (produit la PG) et Cox2 (impliqué dans
la réaction inflam)
-
l’inhibition des PG E2 ® ¯ sécrétion du mucus et HCO3-,
¯ de
production du NO avec
de l’endothéline 1 responsable d’une vasoconstriction avec migration des PN ® microthrombi + production des TNF ® lésions cellulaires.
-
l’apoptose secondaire aux AINS est plus important en cas de HP+.
-
les lésions muqueuses sont généralement superficielles à type d’érosions,
hémorragies intra muqueuses ou ulcérations superficielles. Les lésions
creusantes sont rares.
-
ces lésions sont quasi constantes quelques heures après la prise d’AINS et
s’atténuent progressivement avec le temps.
3. Facteurs
génétiques :
- Les
formes familiales de MUD sont dues aux facteurs génétiques ou à la
convergence de facteurs environnementaux ? Études è attribué surtout aux facteurs
génétiques.
- Le
groupe sanguin O et le statut non sécréteur des Ag des RR de MUD x 1,5 à 2,5
4. Facteurs
psychologiques : stress physique et psychique
- Classiquement,
MUD était considérée comme une maladie psychosomatique.
- Le
stress psychique et physique multiplie par 3 la sécrétion acide.
- Le
mécanisme est probablement lié à l’interaction avec les autres facteurs.
5. Autres
facteurs :
- Fréquence des ulcères liés ni à HP ni aux AINS est < à
6 % dans la majorité des études.
- 70% des UD non liés à HP ou aux AINS
étaient associés à des maladies générales souvent sévères (cirrhose,
insuffisance respiratoire, rénale, cardiaque, cancer).
6. comorbidités :
des situations morbides sont associées à un risque élevé de MU :
- patient sous soins intensifs (comateux…).
- les pneumopathies chroniques obstructives.
- cirrhose.
- insuffisance rénale.
- transplantation d’organe.
C.
Ulcérogenèse
duodénale : ulcère duodénal, lésion localisée
D. Ulcérogenèse
gastrique : ulcère gastrique, lésion localisée
- S facteurs
d’agression et de défense n’explique pas pourquoi MUG reste lésion
localisée.
- On privilégie aujourd’hui : le rôle de la
localisation fundique de la gastrite à HP
- La plupart des UG sont localisés à la frontière
entre la muqueuse gastrique et duodénale, dont la position sur la petite
courbure è
Cette zone est histochimique et coupe la zone d’entrecroisement entres les
FML longitudinales et circulaires.
IV. ETUDE CLINIQUE ET
PARACLINIQUE
TDD : MUD dans sa forme typique non compliquée
1.
CLINIQUE :
1.1
Signes fonctionnels :
·
Le syndrome ulcéreux est une douleur épigastrique
quotidienne, typiquement une crampe, survenant à distance du repas
(postprandiale tardive 2 à 5h), sans irradiations ou parfois vers l’HCD droit, pouvant
être nocturne, calmée par l’alimentation ou un antiacide et évoluant par
périodes de durée et de fréquence variables dans l’année, entrecoupées de
rémissions complètes.
·
Parfois douleur atypique :
-
Par le type : simple gène ou brulure
-
Par le siège : HCD droit ou gauche,
périombilicale…
-
Par l’irradiation vers le dos
-
Déclenchées par le repas (fait craindre une sténose)
·
La douleur peut être absente surtout dans les
récidives, notamment chez les diabétiques ou sous AINS.
·
Signes associés : nausées, vomissement, dyspepsie,
constipation (par restriction alimentaire ou par les antiacides), diarrhée (Sd
de ZE)
1.2 Signes généraux : absents, parfois anorexie
1.3 Signes
physiques :
absents, parfois sensibilité épigastrique.
2. PARACLINIQUE :
2.1 FOGD de
MUD :
-
Examen clé de 1ère intension ; le plus
sensible et le plus spécifique pour le Dg et la surveillance de la MUGD.
-
Rôle : visualiser lésion, caractères,
signes associés, Bx, rechercher HP, surveillance
-
Siège : 70% è face antérieure ; 30% è face postérieure.
-
Nombre : 8O% è unique ; 4% è ³ 3lésions ;
-
Forme : (sans
conséquences évolutives ou pronostiques particulières) :
¨
Irrégulière è 90%
¨
Souvent arrondi (70%), parfois : linéaire
(aspect d’une fissure, de Dg difficile nécessitant parfois le recours au bleu
de méthylène pour la distinguer d’une cicatrice), Salami (plage de
muqueuse congestive recouverte d’exsudat fibrineux)
-
Taille : inf à 2cm dans 80% des cas ; è la cicatrisation est en fonction de
la taille.
-
Les Bx ne sont pas nécessaire sauf à la recherche de
HP, si faites elles montrent :
-
Ulcère chronique : perte de substance détruisant la
muqueuse, s/muq jusqu’à la musculeuse, fond occupé par un tissu conj avec un
infiltrat inflam et des capillaires dilatées, après plusieurs poussées un
processus de sclérose tend à gagner vers la profondeur atteignant la séreuse.
-
Ulcère aigu : la perte de substance peut se limiter à la muq et
s/muq mais peut traverser la musculeuse et perforer la séreuse, pas de fibrose.
-
En plus de l’ulcère on peut observer des remaniements
et déformation du bulbe témoignant de la cicatrisation d’un ulcère antérieur.
-
Indications de la FOGD de contrôle :
- la FOGD de contrôle est indiquée
après trt si la maladie s’est révélée par une CPL
- contrôle de l’éradication de l’HP.
- en cas de persistance du Sd
douloureux épigastrique.
Inutile de réaliser une FOGD de
contrôle chez un patient asymptomatique après trt.
2.2 TOGD : indiqué dans les formes compliquées
de sténose. Si réalisé, cet examen montre l’ulcère de face sous forme dense
avec halo périphérique et de profil avec un aspect d’image d’addition en
‘’niche’’
3. EVOLUTION :
3.1 En absence de
TRT :
-
Poussée ulcéreuse durant quelques jours ;
-
Cicatrisation spontanée à 4 semaines : 10 – 75 %
-
En absence de trt la récidive survient dans 60-85% des
cas, Nombre de récidive : 2/an environ;
-
Les facteurs associés
à une rechute rapide : Age jeune, sexe masculin, tabagisme, stress,
persistance d’érosions bulbaires après cicatrisation et surtout le statut HP.
-
Les récidives asymptomatiques sont observées dans
20-30% des cas.
-
Ulcère devient moins douloureux avec l’âge è PC dépend des CPL ;
-
Evolution endoscopique en 3 phases: phase active, phase
de réparation incomplète (cicatrice rouge) puis phase de réparation complète (cicatrice blanche).
-
Aspect cicatriciel: cicatrice souvent en étoile ;
mais après plusieurs épisodes ulcéreux è bulbe déformé, rétracté, pseudo
diverticulaire, sténose fibreuse.
3.2 Evolution sous
TRT :
¨
Disparition de la douleur.
¨
Le TRT modifie la poussée ulcéreuse
¨
Cicatrisation sous TRT après 4 semaines : >
75%.
¨
Le trt d’éradication de l’HP modifie l’histoire
naturelle de la maladie et réduit le taux de récidives et la survenue des CPL
¨
Les CPL sont exceptionnelles sous TRT d’attaque.
V. LES FORMES
CLINIQUES
1. Formes
symptomatiques :
1.1 Formes
asymptomatiques :
apanages des diabétiques et sujets sous AINS, de découverte fortuite ou suite à
une CPL.
1.2 Formes
hyperalgiques :
simulant un tableau chirurgical.
1.3 Formes atypiques :
- caractères atypiques de la douleur ou
évoquant une autre pathologie (hépatobiliaire, cardiaque…).
2. Formes
topographiques :
2.1 Ulcère
gastrique : Même
clinique.
Les
signes d’alarmes faisant suspecter une néoplasie (signes d’alarme) :
-
âge>55ans avec une dyspepsie récente ;
-
ATCD familiaux de néo gastrique.
-
hémorragie digestive aigue et chronique associée à une carence martiale.
-
ggl de Troisier ou la présence d’une masse abdominale.
-
vomissements prolongés, dysphagie progressive.
-perte
de poids inexpliquée.
FOGD :
¨
Affirmer et caractériser l’UG.
¨
Eliminer une néoplasie ulcériforme par la réalisation
des Bx.
¨
Contrôler cicatrisation après TRT et pratiques des Bx
systématiques sur la cicatrice (un kc gastrique peut cicatriser sous anti
sécrétoire).
¨
Les caractéristiques
de MUG :
-
Siège : antre (50%) ; corps (25 %);
pylore (10%) ; cardia (5%).
-
Forme : arrondi, à fond blanchâtre, bords
surélevés réguliers, des plis convergeant jusqu’aux bords et s’effaçant à
l’insufflation ; la muqueuse autour est lisse congestive et souple.
-
Taille : qq mm è qq cm.
¨
Les caractéristiques
d’un ulcère malin :
-
Taille > 1cm
-
Bords irréguliers
-
Muqueuse autour est pathologique.
Cependant l’aspect bénin ou malin ne
tranche pas sur la nature de l’ulcère d’où la nécessité de réaliser des Bx.
¨
Les biopsies : +++ è 8 à 12 biopsies sur les berges de
l’ulcère.
La
radiologie (TOGD) :
n’est pas nécessaire, mais si réalisée elle montre :
-
Signes directs : la niche ulcéreuse : de
profil (saillie sur la pte courbure), de face (opacité arrondie entourée d’une
zone à limites floues.
-
Signes indirects : convergence des plis vers
l’ulcère, incisure de la gde courbure en regard de l’ulcère, rétraction de la
pte courbure, déformation antro-pylorique
Evolution par rapport à MUD :
-
Cicatrisation est plus prolongée (75% à 2mois),
-
Les récidives sont moins fréquentes
-
Taux de complications : idem
Evolution
sous trt : la durée est en fonction de la taille de l’ulcère.
L’éradication
de l’HP ¯ le
taux de récidives et la survenue des CPL
La
surveillance de l’UG est endoscopique mais aussi histologique.
On
parle de résistance en cas de non cicatrisation après 3 mois sous trt.
2.2 Formes
multiples :
SZE.
3.
formes atypiques :
- ulcère géant : observé en cas
de prise d’AINS. Des ulcères géants duodénaux et prépyloriques sont rapportés
dans les stades terminaux des insuf rénaux.
L’UG géant
peut être trouvé en cas de maladie de Crohn, néaplasie+++
- ulcère post bulbaire : l’UD
est souvent situé à 2-3cm du pylore. L’ulcère post bulbaire est inhabituel est
doit faire suspecter un gastrinome et les autres situations d’hypersécrétion
acide.
Dg
differentiel : diverticule, pancréas annulaire, néoplasie de la tête du
pancréas et du duodénum, maladie de Crohn…
4. Formes selon le
terrain :
4.1 Sujet âgé : souvent asymptomatique.
4.2 Enfant : 1ère et 2ème décade de la vie, il se révèle
souvent par des douleurs nocturnes et 1/3 se présente par une hémorragie.
Le
Dg est souvent retardé. L’HP est responsable de la plupart des UD chez l’enfant
(82%), cependant il peut arriver en absence de l’infection à HP.
5. Formes compliquées :
hémorragie, sténose, pérforation, dégénérescence maligne (UG).
6.
Formes particuliers/associées : ulcère
des anastomoses après gastrectomie subtotale, ulcère au cours des maladies
systémiques…
VI. DIAGNOSTIC
1. DC Positif :
-
MUD : évoquée par clinique et confirmée
par endoscopie.
-
MUG : évoquée par clinique, confirmée par
endoscopie et histologie+++.
2. DC Différentiel :
2.1 Devant des douleurs
épigastriques : pathologies biliaires, pancréatiques, coronarienne,
vasculaire, colique, radiculaire et les maladies générales (Mdie périodique,
porphyrie, saturnisme...)
2.2 Devant des lésions
endoscopiques :
·
Aigues : lésions aigues aux AINS ;
·
Chroniques : lésions bénignes (tuberculose,
syphilis, sarcoïdose, maladie de Crohn, SZE…) ou malignes (surtout ADK et
lymphomes)
VII. TRAITEMENT
1. BUTS :
- Améliorer les symptômes.
- Accélérer cicatrisation de
l’ulcère.
- Prévenir les rechutes et les
complications.
2. MOYENS :
2.1 Règles hygiéno-diététiques :
- Supprimer tabac
(au moins à moins de 10 cigarettes/j)
- Supprimer
médicaments gastrotoxiques, sauf indication incontournable.
- Eviter :
stress et aliments qui SGA et irritable à muqueuse
(café, épices, boisson acide)
- Déconseiller
le jeun de Ramadhan pendant les poussées.
2.2 Les
Médicaments : les
médicaments visent à :
- réduire l’acidité gastrique par un effet
tampon : antiacides.
- inhiber la sécrétion acide : antisécrétoire
- renforer la barrière muqueuse : muco protecteur.
-médicaments visant l’éradication de l’HP.
2.2.1 Les
Antiacides (AA)
- Mécanisme :
-
Effet tampon : consommation des ions H+
-
Effet neutralisant la SGA et réduit l’activité de
pepsine.
-
Ainsi, les antiacides se lient avec les acides
biliaires, inhibent la pepsine et stimule l’angiotensine au niveau de la
muqueuse lésée et stimulent la sécétion de mucus et de HCO3-.
- 2 types d’AA :
AA
|
Effet
|
DCA
|
Anioniques
|
Neutralisation
(sans pouvoir tampon)
|
- Carbonate de Ca ++
- Bicarbonate de Na+
|
Non
anioniques
|
Tampon
|
- Sels
d’aluminium
- Sels de
Mg++
- Sels de
Al et Mg
|
- Bénéfice : soulage la douleur.
- Précautions :
- rapidement éliminé de
l’estomac : necessité de prise fréquente en particulier nocturne.
- utile en phase symptomatique
(douleur). Peu efficace pour la cicatrisation.
- ne sont pas utilisés en
monothérapie.
- intervalle de 2h entre la prise de
l’AA et l’anti sécrétoire .
- Effets IIaires :
- diarrhée
(Mg) et constipation (Al)
- diminution de l’absorption de
certains médicaments.
- à utiliser avec précaution en cas
d’insuffisance rénale (risque d’hypermagnésemie, neurotoxicité secondaire à
l’Al et d’alcalose…)
2.2.2 Les antisécrétoires
(ATS) :
L’inhibition de la sécretion acide peut etre obtenue
soit :
-
En bloquant les rcpt Mbaire
de l’histamine-Ach-gastrine par les antagonistes de ces récepteurs ;
- Soit en bloquant la pompe H+/k+ ATPase
- Soit en stimulant les rcpt à PG
- 4 grands types d’ATS :
1. Anticholinergiques
muscariniques :
Ne sont plus utilisés : Pouvoir antisécrétoire faible & effets II
(céphalées, vertiges, sécheresse buccale, troubles de la vision… etc)
2. Antagonistes des récepteurs
H2 d’histamine :
- Mécanisme : inhibe SGA par blocage des R/
H2 de la cell pariétale è ¯ DAB de 80% et ¯ SAS de 60%. Cette inhibition
est dose dépendante.
- Pharmacologie :
- Absorption rapide au niveau de l’IG, non influencée par l’alimentation
- Pic sérique en 1-3h, durée d’action 8-12h
- Biodisponibilité de 35-60% après premier passage hépatique (sauf pour le
nizatidine)
- Elimination rénale et hépatique.
- En cas d’insuf rénale : dose à réduire de ½ si clearance de
15-30ml/min pour cimétidine et famotidine et à 50ml/min pour nizatidine et ranitidine.
- Pas d’ajustement des doses en cas d’IHC.
- Effets II :
moins de 4%,
surtout avec cimétidine : effet Antiandrogénique (gynécomastie et
impuissance), pancytopénie, TDR cardiaques, troubles nerveux (confusion,
somnolence, agitation, hallucination, dysarthrie, coma) etc
- Interactions
médicamenteuses :
la cimétidine se lie au cytochrome hépatique P450 (CYP) inhibant ainsi
l’élimination d’autres médicaments métabolisés par le même système
(théophylline, phénytoine, lidocaine, quinidine et warfarine)
- 4 principaux médicaments :
Anti
H2
|
présentation
|
Dose par
jour
|
Pouvoir d’inhibition de SGA par/
cimitidine
|
Cimétidine
|
Cp à 200,
4OO, 800
|
1 gr/j
|
|
Ranitidine
|
Cp à 150,
300
Amp inj à
50 mg
|
3OO mg/j
|
X 6
|
Famotidine
|
Cp à 20,
40
Amp inj à
20mg
|
40 mg/j
|
X 40
|
Nizatidine
|
300 mg/j
|
X 10
|
3. Inhibiteurs de la pompe à proton
(IPP)
- Mécanisme : Action spécifique : sur la
pompe H+/K+ ATPase de la cell pariétale è inhibition de la sécrétion H+è ¯ de SGA de 90 – 95%.
-
L’omeprazole est une drogue
base faible liposoluble stable qui traverse librement la Mb Caire,
une fois chargé dans la C parietale par un H+ (activé par l’acide)
il subit une transformation aboutissant à son métabolite actif sulfonamide (½
vie courte de 2min) qui réagit rapidement pour former une liaison covalente
dissulfure avec un résidu de cystéine de la chaine a de la pompe à proton la rendant inactive de façon
irréversible ® sécrétion
acide inhibée jusqu’à ce que de nouvelles pompes à protons soient synthétisées.
-
½ vie des pompes à
proton: 18h
- Pharmacologie :
-
Pic sérique : dans ½h et dure 2h, la drogue reste
détectée dans le sang pdt 6H avec effet prolongé (environ 24h).
-
La biodisponibilité serait ¯si prise concomitante avec les
aliments ® prise
avant les repas.
-
Effet dose dépendant.
-
Métabolisme : hépatique (par le CYP450)
métabolites excrétés dans les urines
-
Puisque il n’y a pas de toxicité directe ni pour la
drogue ni pour son métabolite, l’ajustement des doses en cas d’IHC ou d’IR
n’est pas recommandé.
- Les
IPP disponibles : omeprazole, esomeprazole, lansoprazole,
pantoprazole et rabeprazole.
- Effet
thérapeutique :
-
Les IPP inhibent la sécrétion acide basale et stimulée.
-
Effet inhibiteur> effet des anti-H2 (¯ SGAde 90-99%)
-
Effet dose dépendant : un contrôle rapide de la
SGA peut être obtenue par la prise des doses élevées d’Omeprazole ou des
administrations fréquentes (ex 20mgx3 ou 4 durant les 1ères 24H).
-
Il existe une variabilité inter individuelle de l’effet
inhibiteur de la SGA du à la variabilité de l’absorption et de la clearance du
médicament.
-
Après une seule dose d’omeprazole : inhibition
d’environ 56% de la SAB et 71% de la sécrétion stimulée.
-
retour de la sécrétion acide à la normale 2-5j après l’arrêt du trt
-
Après une semaine de prise de 20mg d’omeprazole ®inhibition de presque 100% de la SGA
- Effets IIaires : généralement bien tolérés,
effets IIaires rares avec théoriquement : inhibition
prolongée è gastrinémie et hyperplasie des
cell EC.
- d’autres signes indésirables mais
rares sont rapportés : céphalées, nausées et diarrhée.
- Interactions
médicamenteuses :
- l’élévation du PH peut influencer
l’absorption de certains MDCT : le kétoconazole exige un PH gastrique
acide pour son absorption, au contraire à la digoxine dont son absorption est
augmentéé avec un risque de surdosage.
- l’omeprazole inhibe partiellement
les drogues métabolisées par la sous famille IIc du CYP : Diazepam,
Phénytoine, Warfarine.
2.2.3 Mucoprotecteurs :
- Mécanisme : formation d’un film adhérent à
la muqueuse s’opposant à la rétrodiffusion H+ et inhibe activité de
pepsineè cicatrisation.
- Pharmacologie :
moins de 5% de sucralfate est absorbée, excrétion surtout fécale.
- Précautions : à éviter en cas d’IR, MDCT à
prendre de préférence séparément à d’autres MDCT pour éviter les
interactions médicamenteuses.
- Effets IIaires :
- Sucralfate : constipation,
nausée, vmst, vertige, sécheresse de la bouche, rash cutanés.
- Sel de
bismuth : encéphalopathie (rare, trt prolongé, dose élevées), coloraton
noirâtre de la bouche et des selles.
Présentation
|
Posologie
|
Efficacité
sur cicatrisation
|
Taux
de récidive après cicatrisation
|
Autres
|
Sucralfate
UlcarÒ ; KealÒ
Cp ou sachet de 1 gr.
|
4gr/j
30mn avant repos
de 4-6 semaines
|
-
< Ranitidine
-
> cimétidine
|
….
|
-
Intérêt chez f enceinte
-
Parait efficace si trt AINS au long cours
|
Sous Citrate de Bismuth
Cp à 120 mg
|
4
Cp/j
|
Idem
que ranitidine
|
Idem
antiH2 dans UG, ….
|
è coloration noire de la bouche et
selles.
|
2.2.4 ATS +
Mucoprotecteur :
prostaglandines de synthèse :
- Mécanisme : régulation du flux sg muqueux,
prolifération des C épith, restitution épith, sécrétion du mucus et des
HCO3-, inhibe la sécrétion acide par inhibition des
AMPc stimulé par l’histamine)
- Effet : prévention des récidives.
- Pharmacologie : absorption rapide, pic serique en 30min, ½
vie de 1.5h, excrétion
urinaire des métabolites
- Effets IIaires :
diarrhée dose dépendante (30%), stimule les muscles utérins® contre-indiqué chez la
femme enceinte.
Présentation
|
Posologie
|
ATS
|
Taux
de récidive après cicatrisation
|
Autres
|
PG1 : Misoprostol
CytotecÒ Cp 200mg
|
800 mg/j
400 mg/j dose entretien
|
=
cimétidine
|
<
antiH2
|
-
è diarrhée
-
CI femme enceinte
|
2.2.5 TRT d’éradication
de hp :
- TRT d’éradication de HP :
- TRT de 1ère
intension de MUGD + HPè ¯ risque de récidive à long
terme.
- N’est recommandé que si
infection à HP.
- Schémas utilisés è cours HP.
- Contrôle de l’éradication de HP
à l’issu de TRT n’est pas
systématique que si :
-
Persistance des symptômes
-
ATCD de tentatives d’éradication.
-
ATCD de complication de MUGD.
-
FDR (AINS, anticoagulants)
-
MUG.
- Contrôle se fait par : test respiratoire 4 à 6
S après la fin du TRT, à défaut : biopsies
- Résultats :
-
réduction majeure du risque de récidive d’UD à 2ans (67% VS6%)
-
le taux de réinfection par HP après éradication est de 1,2%, en général .
-
la réinfection se produit au cours de la 1ère année et ne
s’accompagne d’une récidive ulcéreuse que dans la moitié des cas.
-
le résultat de l’érédication de HP sur la récidive de l’UG est 55,6% de
récidive à 12 mois chez les HP+ vs 3,1 chez les HP-.
2.3 TRT chirurgical :
2.3.1 Les vagotomies : supprimer la commande du vague sur
la SGA :
- VT (vagotomie
tronculaire) :
Ü
Dénervation totale de l’estomac et des viscères.
Ü
Nécessite un geste de drainage : pyloroplastie ou
GEA.
- VS
(vagotomie sélective) :
Ü
Dénervation de l’estomac en respectant les rameaux
hépatobilaires et intestinales.
Ü
Nécessite un geste de drainage.
- VSS
(vagotomie suprasélective) :
Ü
Dénervation de la zone de sécrétion acide du fundus,
préservation de l’innervation antrale.
Ü
Ne nécessite pas un geste de drainage.
2.3.2 Intervention de Taylor :
- VTP (VT postérieure) associée
SMFA (séromyotomie fundique antérieure)
- Ne nécessite pas un geste de
drainage.
2.3.3 Gastrectomies :
- Gastrectomie
des 2/3 :
Ü
Emporte 2/3 de l’estomac + pylore + 1ers cm
de duodénum.
Ü
Permet de supprimer la sécrétion de gastrine et ¯ MCP.
- Antrectmie :
Doit être
associée à :
Ü VT ou VS (pour
éviter ulcère anastomotique).
Ü Rétablissement
de continuité digestive :
1. Billroth
I (ou Pean) : anastomose gastroduodénale ……
2. Billlroth II
(ou Finester) : anastomose gastrojéjunale sur une partie de tranche de
section gastrique.
3. Polya :
Anastomose gastrojéjunale sur toute la tranche de section gastrique.
Effets
secondaires des différents gestes :
VT
|
VS
|
VSS
|
Antrectomie
|
Séromyotomie
|
|
Dumping
Sd
|
20%
|
20 %
|
5 %
|
30 %
|
5 %
|
Diarrhée
|
20 %
|
14 %
|
5 %
|
10 %
|
-
|
Récidive
à 5ans
|
10 %
|
10 %
|
10 – 15 %
|
2 %
|
8 %
|
Mortalité
|
0 – 1 %
|
0 – 1 %
|
0 – 3 %
|
0 – 6 %
|
-
|
2.3.5 Choix de la chirurgie :
- MUD : VSS, antrectomie.
- MUG :
Ulcère de la petite courbure : antrectomie +
gastrectomie plaire supérieure.
Ulcère dans jonction antre – corps è gastrectomie des 2/3.
Ulcère situé à moins de 2cm du pylore è antrectomie.
3. INDICATIONS :
3.1 MUD
3.1.1 MUD non compliquée en
poussée :
MUD associée à une
infection à HP :
¨
TRT d’éradication de HP de 7jours en 1ère
intention.
¨
Poursuite de ATS après 7e jour n’augmente
pas le taux de cicatrisation ; sa poursuite reste nécessaire en cas
de :
- TRT par AINS ou anticoagulants.
- Persistance des douleurs à la fin du
TRT.
MUD compliquée d’une
affection sévère concomitante.
Le contrôle de l’éradication n’est pas systématiqueè voir TRT d’éradication.
Si persistance des symptômes è contrôler éradication è voir cours HP.
MUD liée aux
AINS :
Arrêt des AINS + ATS pendant 4 semaines sans contrôle
endoscopique si patient asymptomatique.
Si arrêt des AINS est impossible è
ATS (IPP à 20mg/j) > misoprostol (80mg/j) >
Ranitidine (300mg/j) è
poursuivre jusqu’à l’arrêt des AINS.
FOGD 4 à 8 semaines.
MUD + HP + AINS :
Eradication de HP +
poursuite de ATS pendant toute la durée du TRT AINS.
MUD non liée ni HP ni
AINS :
La fréquence est en .
Il y a une hypothèse qui reste à confirmer : certains
de ces patients ont une hyper SGA basale et stimulée.
IPP è bonne cicatrisation.
TRT prolongé è prévention des récidives.
3.1.2 MUD en dehors des
poussées : (ATCD e MUD, actuellement asymptomatique)
·
Patient sans TRT d’entretien è abstention.
·
Patient sous TRT d’entretien è rechercher HP è
·
HP + è éradiquer.
·
HP – et patient asymptomatique è pas de TRT d’entretien.
3.1.3 Les indications de la
chirurgie :
- Échec du TRT médical.
- Poussée invalidante.
- Poussées pluriannuelles sous
TRT d’entretien.
3.2 MUG
3.2.1 MUG non compliquée en
poussée :
Il faut rechercher : néoplasie (Bx sur les berges
de l’ulcère) ; HP
MUG liée à HP :
¨
Eradication de HP.
¨
ATS est poursuivi 3 à 5 semaines après TRT
d’éradication.
¨
FOGD 4 à 6 S après la fin du TRT ATS è
contrôler éradication HP et bénignité de MUG :
¨
Patient asymptomatique + guérison de infection HP et
MUG + Bénigne è
abstention.
¨
Pas de guérison è 2ème TRT d’éradication è contrôler éradication par Bx ou
test respiratoire è
si persistance de MUG après un TRT de 12 semaines : chirurgie.
MUG liée aux
AINS :
¨
Arrêt des AINS + ATS pendant 4 à 6 semaines è FOGD : contrôler bénignité et
cicatrisation.
¨
Si arrêt des AINS est impossible è poursuivre TRT ATS.
Indications de la
chirurgie :
¨
Absence de cictrisation après 12 semaines de TRT
médical.
¨
Lésions de dysplasie sévère.
¨
Récidives très fréquentes.
3.3 Formes particulières :
3.3.1 Forme hyperalgique :
- Hospitalisation
- Eliminer une urgence
chirurgicale.
- AA 1 Cuillère à soupe/h è disparition de la douleur.
- ATS en IV (Ranitidine : 3
à 4 amp/j pendant 3 à 5 jours) ou IPP IV /12h
- SNG et diète.
- Dès l’arrêt de la
douleur : reprise de alimentation et ATS per os.
3.3.2 Ulcère réfractaire :
- UD ou UG qui ne guéri pas après
un TRT de 2-3mois à doses standards.
- Cette définition s’applique aux
ulcères HP négatif et aux échecs d’éradication de HP.
- Il
faut rechercher une cause de résistance au TRT :
- CAT :
- confirmer l’observance au trt.
- exclure le rôle de MDCT gastrotoxique.
- confirmer l’éradication de l’HP par des tests
sensibles.
- trt : prolonger la durée du trt est parfois nécessaire
pour la cicatrisation de la muqueuse.
La
chirurgie est rarement indiquée et laissée au dernier recours.
4. MUD et Ramadhan :
- Il faut tenir compte du statut
évolutif de la maladie ulcéreuse :
- Ulcère cicatrisé è le jeun est licite + éradiquer
HP ou TRT préventif.
- Ulcère évolutif è jeun n’est pas
recommandé ;
- ATCD d’accidents évolutifs
pendant Ramadhan antérieur è jeun non autorisé.